RETOUR AU PAYS
Il erre, traîne ses pieds su lasphalte
Le ciel est mort, voilà ce quil constate
La cigale ne chantera plus, elle ne brillera plus
Seul son encore audible, le chants des murs
Le pluriel de bonheur est devenu « malheur »
Eldorado caché en ce rare cri des fleurs
BIPA me retourne au pays
Celui si terrestre, mon corps gît
Elle est un royaume, un arbre aux mille branche
Qui jamais un hiver rude, des ses feuille, ne lépanche
Il semblerait que la Terre continue à tourner
Indéniable tourbillon, ô coeur cesse de saigner !
Lhorizon est peut-être beau, bien ailleurs
Turpitude, sanctuaire, entends le sonneur
BIPA me retourne au pays
Celui si terrestre, mon coeur crie
LE LENDEMAIN
BIPA me ramène vers cette Terre lointaine
Et où les enfants sont dans les sacs à dos
Un homme erre sur le quai et un train part
Noir ! Le ciel est noir. Quelques guirlandes scintillent
Mon âme vient à errer sous leurs lumières
Un glacier est à lenvers, il suinte quelques gouttes
Jai du perdre « ma » raison, mon être, un des plus chers
Le ciel pleure, ses larmes coulent sur les rails
Mes larmes saignent et sentent le macadam
Jarrive à destination
Chez moi, je songerai à mon lendemain
PARIS (Neuilly)
La rame file encore une fois
Pas pour une douce, mais pour un roi
La Seine sort son grand rictus
Le béton se rapproche, et partent les ficus
Le ciel est gris, mais il suinte l'espoir
Le soleil se cache, et sourit à chaque gare
Les herbes flétries, les bruits, l'ennui
Tout s'efface, se voile, même la pluie est amie
On verra après ces vers si, enfin, j'ai conclu
Si moi, le cas soc., j'ai trouvé ma vertu
Désolé, pour le moment je dois partir
Sauter de rame en rame, pour peut-être mieux revenir
Ca y est, c'est fait...
Je repars sans savoir la saveur qu'il y aura
S'il y a un lendemain, un hier à tout ça
Je suis las, l'air est fade, même trop calme
Je ne sais même pas pourquoi, mais j'ai mal
Je retarde le goût âpre de mon singulier désarroi
Celui-même qui m'éloigne de mon tout petit roi
Fini le tube, la Tour et les rails
Je rentre au bercail
Toujours la muraille
Je baille...